samedi 28 mars 2009

Samedi 28 Mars 2009.

La télévision nous explique , hier soir , que l'assassin de Marie Trintignant, Bertrand Cantat, diffuse deux chansons sur internet, depuis quelques jours, que des milliers d'internautes téléchargent. On nous dit qu'en France, "il y a les pro et les anti Cantat". j'ai, pour ma part, du mal à oublier le visage de Marie Trintignant et la douleur de ses parents. Qu'est-ce qui peut effacer la faute de Cantat, la douleur des parents de Marie ?
Dans la même soirée d'hier, on apprend qu'une manifestation à Ajaccio contre la condamnation à perpétuité d'Yvan Colonna , assortie d'une peine incompressible de 22 ans , tourne à l'émeute . Là encore : qui a tué le préfet Erignac ? Si c'est réellement Colonna, de quel droit les gens protestent ? Si ce n'est pas lui, que justice soit faite , mais que soit puni le véritable assassin, et que l'on réclame "justice", oui, mais toute la justice, et que sur la même banderole on réclame le châtiment des criminels.

samedi 21 mars 2009

Dimanche 22 Mars 2009. 7H34

Jeudi 19 Mars 2009, en France, jour de grève de la fonction publique et des entreprises privées. Le lendemain, on lit dans la presse : "1,2 Million de manifestants, selon la police, 3 millions selon les syndicats."
Ma seule remarque est la suivante : la vérité se situe, forcément quelque part. Je me dis que cette vérité serait précieuse à connaître , une fois pour toutes, pour décrédibiliser ceux qui se trompent involontairement, ou qui mentent , volontairement.
Puisque l'on nous dit que des satellites, dans le ciel, sont capables de photographier des détails aussi petits que des plaques d'immatriculation de véhicules, que l'on se donne les moyens , une fois pour toutes, de savoir, de quel côté est la vérité !

mercredi 11 mars 2009

Jeudi 12 Mars 2009.

Il y a beaucoup de choses qui me choquent, dans la société d'aujourd'hui, sur le plan de la morale : peut-être suis-je un partisan d'une morale ancienne, rétrograde, aux yeux de "la modernité" . Ce qui me console, c'est que le clivage politique "gauche/droite" ne se superpose pas au clivage de la morale "ancienne" et de la morale "moderne", comme si la "morale" était un axe transversal aux convictions concernant le mode de gouvernement d'un pays.

mardi 10 mars 2009

Mardi 10 Mars 2009. 18H55

A en croire ceux qui s'y trouvent, les prisons du monde entier seraient remplies d'innocents. --Montrez-moi un seul prisonnier qui se reconnaisse coupable, je le libérerai et le mettrai sur un piédestal, pour dire à qui voudra l'entendre qu'il n'y a pas d'Humanité possible, sans la reconnaissance de ses actes.

mardi 3 mars 2009

Mercredi 4 Mars 2009. 6H33

Une nouvelle mode se répand, sur internet : celle de l'anonymat, ou, mieux encore, du "pseudonymat". de façon anonyme, ou sous un pseudonyme plus ou moins symbolique, plus ou moins grotesque , on commente les textes de tel ou tel "internaute".
L'un de mes amis me demande :
--Pourquoi n'as-tu pas répondu à ceux qui t'épinglaient sur tel site ?
--Mon ami, je ne réponds pas aux gens qui n'ont pas le courage de décliner leur identité.
Dans l'ancienne France (dont je n'ai pas la nostalgie, cependant), on se donnait rendez-vous dans un coin de forêt pour se battre en duel pour un mot, une allusion. Mais, au moins, vos détracteurs avaient un nom, et un visage !

Mardi 3 Mars 2009. 21H00

A la Cour d'Assises spéciale de Paris, se déroule , ces jours-ci, le procès en appel d'Yvan Colonna, accusé d'avoir assassiné, en Corse, le Préfet Erignac. Nous avons un accusé qui clame son innocence, et des avocats dudit accusé qui ne cessent de protester contre un procès qu'ils jugent inique. Tout cela fait partie de la mécanique habituelle des procès de Cour d'Assises.
Ce qui m'interpelle, ce n'est pas la question de savoir si Colonna est réellement coupable, ou non. Je place ma réflexion sur un plan philosophique et moral : de deux choses l'une : ou bien Colonna est réellement coupable, ou bien il est innocent. Dans les deux perspectives, on peut considérer que, pour l'Humanité, ce procès renvoie une terrible image de l' Homme .
Si Colonna est innocent, il se trouve un coupable , quelque part, qui échappe injustement au châtiment qu'il méritait : le Préfet Erignac était un homme probe et digne , un serviteur de la République qui méritait de vivre. Son assassin , si ce n'est pas Erignac, est un lâche dont le crime est impuni.
Si Colonna est coupable, nous avons affaire à un coupable qui refuse de reconnaître sa culpabilité. Pour l'image que l'on peut se faire de l'être humain , tout cela est désastreux.