mardi 15 février 2011

Samedi 19 Février 2011

« Arrêté à la fin de 2008, M. Madoff a été reconnu coupable en juin 2009 d'avoir organisé une gigantesque fraude pyramidale dans laquelle ses quelque seize mille victimes ont perdu au total les plusieurs dizaines de milliards de dollars qu'elles lui avaient confiées. Il purge une peine de cent cinquante ans de prison. » (Le Monde.fr du 16/2/11).

De la même façon, au Mexique, on punit de soixante ans de prison le kidnapping (affaire Florence Cassez). Priver de liberté autrui, sans autre motif que des motifs crapuleux, n'est-il pas une violente transgression. Du reste, le Mexique est un état souverain : avons-nous à juger l'échelle des châtiments qu'il a établie, sa Justice et ses Juges ?


Lorsqu'un assassin arrache une vie, dans notre France d'aujourd'hui, on le condamne, tout au plus, à "la perpétuité", assortie, tout au plus, d'une peine de sûreté, incompressible, de "vingt-deux ans".

Qu'un être humain soit capable d'arracher une vie (et l'actualité journalistique nous apporte, chaque jour, son lot de crimes, tous plus horribles les uns que les autres) , demeure, pour moi, la plus grande interrogation, une interrogation sans réponse, un gouffre insondable. Dès lors que cette transgression est accomplie, la frontière sacrée franchie, le crime accompli, se pose la question du châtiment. Une vie ne vaudrait pas « plusieurs dizaines de milliards de dollars » ?

Nous devons reconsidérer, en France, l'échelle des châtiments.



vendredi 28 janvier 2011

Vendredi 28 Janvier 2011.12H45

J'entends un avocat dire, à la télévision: "la loi a pris du retard sur l'évolution de la société" ! Si la société évoluait dans un sens désastreux et que le crime, par hypothèse, devenait une pratique courante, pour règler les conflits entre les êtres humains, faudrait-il, pour autant, que la loi légalise le crime ?
Je pense, tout au contraire, que la loi des hommes, loin de se plier, aveuglément, aux évolutions de la société, doit se référer à des principes intangibles : " Ceux qui sont dans le dérèglement disent à ceux qui sont dans l'ordre que ce sont eux qui s'éloignent de la nature. Ils croient le suivre. Il faut avoir un point fixe pour juger. Où ne trouverons-nous pas ce point dans la morale ?" (Lautréamont)